Car du couple COLLART du TILLEUL x PETIT est issu :

Adèle COLLART du TILLEUL, épouse du comte François Nicolas MOLLIEN, ° 1758 Rouen, + 1850 Paris, financier et homme politique.

Notice biographique :
Entré dans les bureaux du contrôleur général des Finances TABOUREAU des RÉAUX en 1778, il fut chargé en 1781 de la surveillance de la Ferme générale.
Il participa activement à l'élaboration des nouvelles barrières d'octroi de Paris puis à la préparation du traité de commerce franco-anglais signé en 1786.
A la Révolution, toujours présent à l'administration des Finances, il fut envoyé comme directeur des Domaines et de l'Enregistrement dans le Lot et dans l'Eure.
Destitué et emprisonné sous la Terreur, il s'exila en Angleterre de 1794 à 1799 où il étudia les institutions financières britanniques.
Il revint en France après le coup d'état du 18 Brumaire et fut nommé directeur de la Caisse d'amortissement en novembre 1799. A ce poste, il soutint la rente, et devint le conseiller de BONAPARTE en matière de finances.
Conseiller d'État en 1804, il succèda en janvier 1806 à BARBÉ-MARBOIS comme ministre du Trésor. S'acquitant de sa tâche avec conscience et compétence, il tenta de mettre de l'ordre dans les finances impériales, de plus en plus compliquées,et institua la Caisse de service, chargé de surveiller les mouvements des fonds. Il surveilla aussi les opérations de la Banque de France et diminua les créances des fournisseurs de l'État. Soucieux de ne pas dilapider les fonds publics, il s'opposa fréquemment aux subventions accordés aux industriels.
Napoléon, qui l'avait fait comte d'Empire, le rappela au ministère des Finances pendant les Cent-Jours (1815).
Sous la Seconde Restauration, il refusa en 1818 le portefeuille des Finances mais accepta l'année suivante d'être élevé à la pairie.
Il a laissé d'intéressants Mémoires publiés en 1845 sous le titre de : Mémoires d'un ministre du Trésor public.

De ce couple est issu : Gaspard-Théodore MOLLIEN, ° 1796 Paris, + 1872.

Explorateur de l'Afrique Centrale, il fut en 1816 l'un des survivants du naufrage de la Méduse qui fit environ 300 morts sur 395 passagers, officiers et hommes d'équipage.

L'histoire fit d'autant plus sensation que si des canots de secours furent utilisés par une infime partie d'entre eux, un radeau de 7 mètres sur 20 fut l'ultime recours de 149 personnes et qu'au terme de 2 semaines, il n'en fut récupéré par le bateau Argus que 15 encore en vie, dont 5 moururent juste après leur sauvetage.

De cette tragédie, le peintre GÉRICAULT en tira un tableau intitulé Le Radeau de la Méduse connu dans le monde entier.